Initié en 2017, le novateur red bridge project entend jeter des ponts entre trois institutions culturelles de Luxembourg situées de part et d’autre du «pont rouge» – reliant le centre-ville au quartier du Kirchberg –, mais aussi entre les disciplines artistiques, les publics et les communautés. Ce projet, propice à l’exploration de nouvelles manières de travailler, permet à chacune de nos institutions de repousser ses propres limites. Après Anne Teresa De Keersmaeker et William Kentridge, la troisième édition apporte une dimension nouvelle avec le choix de l’artiste samoan et néo-zélandais Lemi Ponifasio. Sa vision réside dans le fait d’inviter à ce red bridge project des communautés du Luxembourg dans toute leur diversité, pour travailler avec sa compagnie MAU et les trois institutions, en dialogue et en faveur de la création d’un nouvel art.
Lemi Ponifasio
Le metteur en scène et chorégraphe samoan et néo-zélandais Lemi Ponifasio est connu pour son approche théâtrale radicale de la «cosmovision» et ses collaborations avec des communautés autochtones. Ponifasio a fondé MAU en 1995, véritable base philosophique et fil rouge de son travail, mais aussi appellation des personnes et communautés avec lesquelles il collabore. MAU est un mot samoan signifiant aspiration à la vérité, dans un souci de changement. Après la chorégraphe belge Anne Teresa De Keersmaeker (2017/18) et l’artiste sud-africain William Kentridge (2020/21), Ponifasio assure la direction artistique de cette troisième édition du red bridge project, collaboration interdisciplinaire entre les Théâtres de la Ville de Luxembourg, le Mudam et la Philharmonie.